Decoys de
Matthews Hastings (2004)
L'arrivée de deux jolies blondes sexy sur le campus de St. John au Canada va bouleverser en quelques instants le destin de deux étudiants, Luke et Roger, bien décidés à perdre leur virginité. Seulement, par hasard, Luke va découvrir qu'elles ont quelque chose d'étrange. Lorsque quelques jours plus tard, un élève est retrouvé mort littéralement congelé sur le campus, Luke commence à avoir de sérieux soupçons sur la réelle identité des deux filles. Le cauchemar ne fait que commencer...
Premier film de Matthews Hastings, qui lorgne sévèrement du côté de
The Faculty, qui lui même lorgnait du côté de
L'invasion des profanateurs de sépultures! Ici point d'hôte mais bien des bestioles extra-terrestres venus sur Terre et plus particulièrement au Canada dû au climat propice à leur façon de vivre.
La tentative de dépoussiérer le genre est vaine car d'innovation il ne s'agit pas vraiment, on réutilise les codes pré-établis et on tombe vite dans le classique trop classique en terme de narration.
Tout d'abord la joie de voir les filles arriver sur le campus, puis le doute s'installant chez l'une des personnes à leur sujet, puis le premier meurtre, suivi de l'interrogatoire et la suspicion de la seule personne au courant de ce qui se trame, personne ne le croit exceptée une seule amie (une ex vieillissante au passage, c'est loin Alerte à Malibu!). La trame est toujours la même et c'est bien dommage!
La vie des étudiants est tout ce qu'il y a de plus clichesque, des fêtes, des fêtes et des fêtes (tout le monde ne peut pas vivre les mêmes années lycée que moi
), les gars se lèvent et boivent de la bière en ne parlant que de sexe et les filles sont toute habillées comme des "bip", alors que dehors il fait -30°c!
Les personnages sont translucides (comme la tranche de jambon que donne Muzo à Placid à la suite de sa journée de travail peu chargée!) et on a du mal à s'impliquer tant le monde dans lequel ils vivent est loin de la réalité (un peu d'évasion ne fait pas de mal mais il y a des limites que j'aimerais franchir avec elles...je veux dire qu'il ne faut pas franchir!
)
Pourtant tout est réunis pour nous faire passer un bon moment:
Des filles qui sucent de la glaceMais pas que de la glaceDes peintres impressionnistesDes filles nues qui se raffraichissent mutuellementDes "Ze sentinel"Des bestioles proches de la perfection à faire rougir Rob "The Thing" BottinLe film manque définitivement de rythme, des scènes creuses totalement inutiles, des dialogues (parce-qu'il en faut) sans intérêt, des meurtres redondants, des retournements de situation vus et revus (l'extra-terrestre qui tombe réellement amoureuse)...
Trêve de galéjades, le film se hisse difficilement au niveau de
The Faculty (pourtant pas bien haut) et ce ne sont pas les quelques scènes de nudité (très pauvre tout de même), les dialogues de Popeck et les effets dignes de Buechler qui réussiront à sauver le film bien que l'on soit étonné par le final inattendu.
1,5/6