Mind huntersUn groupe d’apprentis profiler se rend sur un site secret de l’armée pour confirmer les compétences que l’on attend d’eux au sein du FBI, hélas des meurtres vont perturber l’exercice qui va devenir dangereusement réel.Sacrée Renny Harlin ! déjà auteur de sombres nanars (
Driven, Deep blue sea, Cliffhanger,Prison) et de films presque réussis (
Die hard 2), Harlin nous livre là un Whodunit très calibré.
Ce que l’on aime chez Harlin c’est quand il se couvre son film de ridicule (Le très mauvais et parfois rigolo
l’exorciste au commencement, les nanardesques
Driven et
Cliffhanger) pour notre plaisir goulu et pervers.
Hors ici, c’est bien un ratage mais pas de Stallone ou de monstre pour se muscler les mandibules, rien que du mauvais, du cliché. L’intrigue qui consiste à faire comprendre aux apprentis profiler que le tueur est l’un d’eux est prompte à donner toute latitude au réalisateur pour instiller du suspense mais ici ça ne prend pas Harlin s’empêtrant dans un scénario approximatif enquillant les clichés et les incohérences.
Il n’hésite pas à repomper par ci par là (y compris dans
The thing de Carpenter) des idées
quand ce n’est pas des séquences entières non sans les avoir préalablement trempé dans une bassine de scoobidoo spirit.
Les acteurs n’aident pas à se plonger dans le film, ceux-ci ne brillant pas par leur charisme ; transparents et clichesques dans le meilleur des cas, hystériques et énervant dans le pire, tous sont assurés de ne jamais rien gagner aux Oscars en tant qu'acteurs.
Sans être nullement expérimenté dans ce genre de films, vous n'aurez pas grand peine à deviner qui survivra et à défaut de trouver le tueur au premier coup, il est possible d'écrire la fin du film avec une faible marge d'erreur.
Reste une plongée dans le monde normalement fascinant des profiler, plongée qui ici n'est même pas du niveau d'une série télé tant les scénaristes confondent profiler avec super-flics (autant dire que cette formation qui n'existe pas en France ne gagne pas en clarté dans l'esprit des néophites) et la réalisation sombrant dans le pathétique avec des clips à base d'analyse scientifique (produits chimiques miracles rapides et super précis, ordinateur dont les logiciles semblent avoir été conçu pour être filmés...) le toutcouvert par une musique sidérante de nullité.
on notera un ou deux meurtres osés, dont la réalisation repose hélas sur des comportements complètement irrationnels de la part de personnes censés se méfier de tout le monde et le passage éclair de C. Slater qui passe pour un ténor de l'Actor studio studio face à ces clônes insipides et énervants.
Au lieu de pomper les dialogues de Carpenter sur les cigarettes et de les faire vomir à une actrice aussi douée que les comédiens d'AB production, Harlin aurait mieux fait d'en revoir des Carpenter et d'apprendre son métier.
Rien à dire sur le final déjà vu 1000 fois en mieux, dégoulinant de morale sur les qualités des winners, des vrais.
Une séquence drôle tout de même ou le tueur fait un duel d'apnée avec une profiler pour savoir qui sortira sa tête de l'eau en premier, constituant une cible de choix, personne ne songeant à descendre son adversaire sous l'eau.
Une perte de temps.
1/10