Ong Bak [Prachya Pinkaew] 2003

Ong Bak de Prachya Pinkaew (2003)



La tête d'un bouddha sacré et vénéré par tout un petit village thaïlandais est dérobée! Un jeune habitant se propose d'aller en ville pour retrouver l'auteur du larcin et ainsi ramener "Ong Bak"...


A première vue, le film ne sort pas du lot des films de genre et ceci dû à son scénario convenu et à des dialogues on ne peut plus plats! Mais l'intérêt est ailleurs! On est là pour voir une partie de baston non stop, non? Et bien on est plutôt bien servi et on a du rab' si on en demande!



Besson en découvreur de talent? On est heureux de l'apprendre mais pour une fois, c'est une bonne chose! Il nous ramène sur le vieux continent ce film Thaïlandais, réalisé par un ancien cascadeur; film qui serait peut-être resté dans l'obscurité sans lui! On reprochera (et on peut presque mettre sa main à couper que cela vient de lui) la musique totalement inadaptée à ce genre de film, on croirait quand même avoir la BO de Taxi en fond sonore!

Le film ne fait pas dans le détail et ne cherche en aucun cas la polémique (le tourisme sexuel et la pauvreté, ce sera pour la suite)! Ici c'est combats et uniquement combats! Et on en a pour notre argent: les chorégraphies sont très bonnes et ce qui impressionne hormis le fait que tout soit réalisé sans cascadeur, doublure, cables ou quoique ce soit d'autre, c'est la vitesse des coups portés et leur réalisme! On a parfois l'impression que l'image est accélérée tellement les jambes partent vite et les déplacements sont légers.



Tony Jaa est un vrai monstre, il réussit tout ce qu'il entreprend et relègue d'autre adeptes d'arts martiaux au second plan (bien que le Jackie Chan du début n'ait pas à rougir de ses prestations). On sera pointilleux et on reprochera tout de même l'utilisation de certains coups à répétition; ainsi les coups de coudes 20 fois d'affilée, on trouve ça sympa mais un rien soporifique par moment.

Passé le côté quasi chirurgical des coups et des choré', on peut se pencher sur la réal qui si elle en porte le nom n'en est pas vraiment une. Pas une réal de cinéma dans tous les cas! On se croirait dans un clip: ralentis, images repassées plusieurs fois sous plusieurs angles, on se croirait dans les bonus du DVD!
La scène marquante à ce niveau là (pourtant, scène très impressionnante) est la course poursuite dans les rues de Ting [Tony Jaa] et de ses amis dans les rues de Bangkok par des mafieux à la petite semaine! Un beau gachis!



Film loin d'être excempt de défauts mais qui renouvelle le genre ou du moins lui montre la voie à prendre; de plus on ne boude pas son plaisir de voir un film Thaïlandais prendre une part du gateau ricain.



5,5/10

Effectivement cefilm envoie le choux, gros pains dans la gueule avec le coude, coups portés, méchants jouant hyper mal avec mention spéciale pour "grizzli".
le massacre orchestré par Besson sur la bande sonore n'est en rien excusé par la bonne idée de distribuer ce film en France.
Me fait penser que je ne l'ai pas vu depuis longtemps et que mes meubles font trop neuf...

Adrénalisant certes mais l'ensemble est trop bâclé pour tenir sur la durée. On se fait copieusement chier entre deux lattes.
Un nouveau talent vient d'être découvert c'est certain, Jaa à l'étoffe des grands mais Ong Bak reste un film où l'avance rapide fait merveille.

Les combats peuvent en effet faire illusion vite fait. Je vais peut-être dire une connerie, vu mon inculture crasse dans le domaine, mais j'ai l'impression qu'assez souvent on nous déniche "le nouveau Bruce Lee". Donc les méthodes de combats de Jaa n'assureront peut-être même pas le plaisir de revoir le film, à l'avenir. Quand à Jaa lui-même, il incarne parfaitement le film : assez interessant lors des scènes de combats (je dis "assez" parce que la mise en scène est pas fameuse), mais navrant le reste du temps. Alors certes, les scènes de combats sont pas mal présentes, mais quand même, quand on succède à des moments tels que la poursuite en taxi thai (appelée tuk tuk, je crois ?), dignes des gendarmes de St-Tropez, ça refroidit.
En gros, je trouve ça mauvais.

Faut dire qu'avec un scénar aussi prétexte à des bastons et un réal aussi proche de sa caméra que peut l'être Paris de Pékin, on n'est pas étonné du résultat: des lenteurs insupportables couplés à des moments rappelants le Big Bang mais paradoxalement, ces passages renforcent la vitesse des combats et des coups portés.

On est d'accord que ce n'est pas le film du siècle mais c'est peut-être le déclencheur d'un nouveau talent de la baston au ciné; successeur de Jet Li qui s'est fait engloutir par le système (il suffit de revoir sa prestation dans Danny The Dog, on est loin des combats avec des lances de Taichi Master)