ILSA, LA LOUVE DES SS1974
Réalisé par Don Edmonds
Ecrit par Jonah Royston
Au programme : sexe, tortures et salopes nazies…
Pour ceux qui ne voient pas de quoi je parle, je pose les bases du film : Nous sommes en pleine Allemagne Nazie, dans un camp de prisonniers où
Dyanne Thorne, incarnant un officier SS, trimballe ses gros lolos dans diverses chambres de tortures destinées à tester la résistance des hommes et des femmes. Voilà pour le pitch de départ ! Ne vous attendez pas à quelque chose de beaucoup plus compliqué car tout le reste du scénario tient sur une feuille de clope à rouler, son déroulement n’étant par ailleurs pas toujours crédible (je pense surtout à la relation entre la fameuse louve, qui aime tester la résistance mâle au lit, et son prisonnier-étalon).
Les tortures et autres scènes de violences sont par contre assez réussies et le réal’ ne manque pas de ressource pour imaginer des choses à nous mettre les tripes à l’envers : et ça marche !
Evidemment, on peut trouver d’un goût très douteux ce type de film (qui constitue d’ailleurs un genre à part entière : la
naziexploitation), même sous couvert de « montrer les horreurs pour qu’elles ne se reproduisent plus ». Pourtant, nul besoin d’être historien pour se rendre compte que nous ne sommes que devant un pur film d’exploitation dénué de toute idéologie comme en attestent les deux suites (officielles) des aventures d’Ilsa qui exploiteront les mêmes recettes et le même personnage mais dans deux cadres différents (
Ilsa, la Tigresse du Goulag et
Ilsa, la Gardienne du Harem).
La Louve des SS joue ainsi avec des codes suscitant à la fois la fascination et l’horreur et ne cherchant rien d’autre qu’à nous montrer chair et sang au travers de personnages pervers et sadiques, les uniformes SS et le décorum n’étant sûrement là que par prétexte, racolage et/ou et fétichisme.
Un film pour public très averti donc.