Ichi The Killer ep0 [Shinji Ishidaira] 2002

Ichi The Killer (animated : episode zero)



Dispo en zone 1 (VOSTanglais)

Contrairement au film de Takashi Miike qui partait dans tous les sens en s'attachant à énormément de personnages, cette adaptation animée du manga se recentre sur le personnage d'Ichi en montrant comment il est devenu ce qu'on sait. Ichi est un lycéen introverti, peureux et parfois à la limite de l’autisme. Ses parents entretiennent une relation amour/haine (qu'ils transposent jusqu'au SM dans leur chambre), lui collent la pression (pour ses études notamment) et le mettent de toute façon globalement mal à l’aise... le lycée pourrait alors devenir une sorte de refuge face au climat familiale mais il n’en est rien : ses relations avec les élèves du lycée qu'il fréquente vont de l’humiliation à la brimade en passant par le tabassage et le racket… une vie de rêve quoi ! L’anime s'attache donc à montrer comment le clash va se produire dans sa tête, comment il en arrive un jour à péter les plombs et à s’embourber dans un schéma psychologique où la violence est la base et la solution de tout. Une situation qui va bien sûr empirer et nous offrir un florilège de scènes ultra violentes, gores et malsaines...

C'est bien joli tout ça mais pour que la sauce prenne, il faut que ça assure un minimum niveau technique et même si c'est pas toujours le top, la plupart des manques sont quand même et heureusement (en partie) masqués par des idées de mise en scène et des trouvailles visuelles qui n'ont d'autres buts que de rendre l'action percutante. D’ailleurs, le graphisme suit aussi cette idée, le trait d'aspect brut allant même jusqu'à appuyer certains actes ou faits par des déformations corporelles à la limite du grotesque (mais terriblement efficaces !).

Bref, que ce soit dans sa narration ou sa retranscription visuelle, tout est mis en place pour nous offrir une œuvre trash et malsaine. C’est relativement réussi même si honnêtement, je pensais que cet episode zero irait bien plus loin dans l'inavouable, le format "dessin-animé" permettant habituellement des choses bien plus déjantées que le live : virtuellement, il n’y a aucune limite en ciné d'animation ! Bon, ça va déjà très loin, hein ! Mais sa vision n'a pas été l'expérience que j'ai vécu face au démentiel film de Miike (qui prête ici sa voix à un personnage).


(Surtout ne coupez pas le générique final, il y a un épilogue juste après !)