Hayanbang (Unborn but forgotten)Film coréen de Chang-jae Lim
Une journaliste suit un policier qui enquête sur de mystérieuses morts de femmes étant toutes passées par le même site internet.Je vous vois venir :
oui encore un film à la con avec une malédiction, elles cliquent sur un lien internet et meurent 15 jours plus tard d’une façon inexpliquée juste aprés que leur ventre ait gonflé, c’est trop con !Hé bien, vous aurez raison car c’est bien le pitch du film et c’est effectivement trop con.
Le flic et la journalisteTrop con car cette idée est vite enterrée pour focaliser sur la journaliste qui bien sûr est censée être enceinte (mais on en est pas sûr ; son patron est au courant et veut la virer mais elle est la seule à voir quelque chose à l’échographie, le médecin qui s’occupe d’elle étant soit incompétent soit de mèche, à moins que le film ne soit quelque peu incohérent), qui semble déjà avoir vécu un avortement et qui le regrette tellement mais tellement que du coup elle n’a plus peur de mourir.
Le premier meurtrePour tout comprendre, il faut savoir que la première femme à mourir et à l’origine de la malédiction a perdu son enfant suite aux coups de son petit ami qui apparemment ne voulait pas d’enfant. En enquêtant, cette journaliste va vite sombrer dans une spirale où se confondent rêve et réalité (ça le fait toujours ce genre de phrase), et pénétrer cet univers de soufrance et de mort à tel point que son petit ami va lui essayer de lui faire le même coup qu’à la victime initiale, ; normal me dirait vous car c’est du même mec qu’il s’agit (là je spoile pas mal sa race mais c’est tellement nul qu’il n’est pas utile de le voir, en plus vous seriez capable d’aimer !) mais bon, l’histoire ne se répète pas toujours exactement de la même manière.
De l'onirisme bon marchéLe lien internet mortel, tout le monde s’en fout pas mal au bout d’un moment, et du coup le réalisateur tente vainement de nous faire comprendre que les femmes ont un petit quelque chose en plus, une intuition, un instinct de mère qui leur permet de mettre fin à ce genre de malédiction.
Non content de ce sous-entendu sexiste, ce film empile les poncifs les uns aprés les autres, ne fait jamais peur (à tel point que je me demande sérieusement si c’était bien le but du métrage) et provoque un ennui comparable à celui que l’on peut ressentir lors de d’une messe (lorsque l’on a pas la foi, cela va sans dire)
La réalisation est certes lèchée, mais jusqu’à présent, lécher des trucs ne les a jamais rendu meilleurs, ce film n’échappe pas à la règle et nous endort jusqu’à un final pas, mais alors pas du tout prévisible genre un flash, du noir et blanc, une petite fille un peu bizarre tout ça tout ça.
A déconseiller même aux amateurs du genre donc.