Pour ou contre les remakes

Les remakes fleurissent comme les boutons sur un visage poubère au printemps mais sont beaucoup moins éclatant en règle générale.
On a pourtant eu droit à de belles choses ces dernières décennie, (The thing), le résultat est assez souvent moyen, surtout que le phénomène relève plus de la stratégie des studios que d'une période d'engouement des réalisateurs pour revisiter leurs films fétiches.

On n'oubliera pas le phénomène de pillage dont certains ne s'offusqueront pas (the faculty) et qui peut plaider en faveur de véritables remakes où la parenté sera indéniable.

Voilà une question rendue difficile par deux réalisateurs essentiellement: John Carpenter et David Cronenberg.

Leur version respective de The Thing et The Fly fournissent le parfait argument aux adeptes des remakes à tout crin. Ces deux films sont superbes et à des lieues de leur modèle original. Ces deux réalisateurs ont su se réapprprier une histoire et en donner une version plus conforme à leur vision et à leur cinéma.

Vu comme ça, le remake pourrait s'avérer intéressant. Sauf que maintenant, refaire des films déjà existant devient aussi systématiques que produire une suite d'un grand succès ou encore une adaptation de comics.

Dans leur volonté de tout américaniser, Hollywood s'entête à acheter les droits de tous les succès asiatiques, français voire espagnol pour en pondre une version adaptéa au jeune public. Le comble est atteint lorsqu'ils font appel à des réalisateurs étrangers.

Si il fallait trancher, je serais plutôt contre car cela n'apporte bien souvent rien si ce n'est de l'argent...

personnellement je suis devenu assez tolerant avec les remakes,et ce depuis les sorties de massacre a tronconneuse version jessica biel et de l'armee des morts,2 films que j'ai apprecier et qui on sut devellopper leur propre personnalite sans mepriser ni le materiau d'origine(on n'est pas pas dans le registre du pillage,meme foireux) ni leur genre(l'horreur)

au vu de ces 2 bonnes surprises je ne sort donc pas mes revolvers au mot"remake",cela dis ca n'empeche pas que la nouvelle tendance de remaker un film"exotique"sorti a peine 1 ou 2 ans auparavant,pour en faire une version"occidentale"et donc"visible"par les boeufs inculte que nous semblons etre dans l'esprit de certains financiers de l'entertainment,soit scandaleuse.

ce que le remake n'est pas forcement en soi,l'exemple carpenterien,deja citer ici,l'ayant demontrer.

Entre les remakes officiels qui s'éloignent de l'original et n'ont parfois qu'un cadre ou une idée en commun et les remakes officieux qui repompent joyeusement... il y a de quoi s'amuser ! Aux remakes officiels, j'ai quand même une petite préférence pour les remakes officieux et autres films "qui repompent"... ça peut paraître con mais je pense qu'Hollywood (en particulier) conçoit généralement plus le remake comme un moyen de capitaliser sur un nom, un titre connu de tous, que comme un véritable projet artistique ou un moyen de dépoussièrer une oeuvre...

Sinon, l'exemple ultime du remake inutile : Psycho de Gus Van Sant qui reprend plan par plan l'original, c'est pas du grand nawak ?

Il y a aussi un type de remake que je trouve plutôt audacieux, c'est celui qui transpose la trame originale dans un autre décorum, un autre cadre comme Les 7 Samouraïs et Les 7 Mercenaires (passage du jidai-geki au western) ou encore Le Train Sifflera Trois Fois et Outland (du western à la SF)...

Tout à fait d'accord en ce qui concerne l'inutilité du remake de PSYCHOSE, la version de Gus Van Sant n'apporte rien et l'interprétation est navrante

En général, les remakes apportent peu de toute manière et rares sont ceux qui sortent du lot! (en plus de ceux que vous avez cité , j'ajouterai LA MAISON DE L'HORREUR que j'avais trouvé plutot réussi )
J'apprécie cependant les "remakes " qui sont une relecture du pitch de base comme ce fut le cas pour DAWN OF THE DEAD ou ASSAULT SUR LE CENTRAL 13 (qui n'a plus rien à voir avec l'oeuvre de Carpenter si ce n'est la toile de fond)!

Alors les remakes , pourquoi pas, mais pas à tout prix...

tiffany a écrit:

J'apprécie cependant les "remakes " qui sont une relecture du pitch de base comme ce fut le cas pour DAWN OF THE DEAD ou ASSAULT SUR LE CENTRAL 13 (qui n'a plus rien à voir avec l'oeuvre de Carpenter si ce n'est la toile de fond)!

Relecture, relecture, je sais pas trop je ne suis même pas sûr qu'ils aient lu grand chose pour ce film, car que subsiste-t-il de ce film en dehors d'un siège dans un supermarché? (qui reste un élément vague et trés général)
Rien du tout, les personnages,leur but, les enjeux, le rythme et l'enchaînenement des séquences sont tout à fait différents. Le terme relecture donne une portée démesurée à ce film rongée par les incohérences (retour à la maison impossible orchestré par Monsieur Elipse, un vague cousin de Monsieur Patate), monument de non-réflexion, aussi creux que le crâne de Eve Angeli et qui s'entête à nous pourrir de séquences interminables enrobées de dialogues indigents (haaa! ces méchants de téléfilm) là où Romero nous livrait un trés intelligent point de vue sur la peur et la nature humaine en plus de scènes d'actions précises (et flippantes) même si d'aucuns n'ont retenu que ce qui écrit au dos de la jacquette, à savoir qu'il s'agirait d'une critique de la société de consommation ( RDV en septembre sur cinétudes pour un point de vue différent et argumenté, je sais c'est loin mais essayez de vous trouver une meuf ou mec pour l'été, le temps n'en passera que plus vite)

Bref, je ne pense pas qu'on parler de remake, plutôt de reprise de pitch.
Idem pour le remake d'Assaut, j'ai cru comprendre que Versus présentait une comparaison dans son dernier numéro, chose à laquelle j'ai renoncé tant les différences sont selon moi majeures, car tout ce qu'il nous reste ce sont des flics, Napoleon Wilson (et encore c'est pas vraiment le même personnage), des coups de feu, un commissariat et autant Carpenter se posait déjà avec un style qui marquerait une vie et propose un film riche visuellement, autant Richet enquille les clichés les poncifs de réalisation avec dynamisme et talent certes mais tout ça manque un peu de biscuit comme disait un ancien prof.

PLISSKEN a écrit:

Bref, je ne pense pas qu'on parler de remake, plutôt de reprise de pitch.

Je pense la meme chose d'où l'utilisation des guillemets quand j'utilise le terme remake ! Ils se prétendent comme tels alors qu'effectivement seul le pitch de base est utilisé

tiffany a écrit:

Je pense la meme chose d'où l'utilisation des guillemets quand j'utilise le terme remake ! Ils se prétendent comme tels alors qu'effectivement seul le pitch de base est utilisé

Et le titre surtout!

Je suis d'un naturel optimiste et j'ai donc répondu oui... alors que jusqu'à maintenant je ne pense pas que beaucoup de remakes vaillent vraiment la peine. Mais je vous assure, je considère assault comme un remake très utile.
(cf Rio Bravo)

Dans l'idéal, il faudrait remaker les navets ou les films inaboutis. Le remake d'un film d'Hitchcock, par exemple, ne m'intéresse pas, d'autant plus quand il s'avère être identique dans la forme et le fond au film original.

Je suis fortement opposé aux remakes en règle générale. Scarface, The Thing ou encore The Fly ont beau être des perles, la vague actuelle comporte plus de navets que de réusssites et même pour un MALT pas trop mauvais ou une Armée des Morts presqu'honorable, je ne vois pas l'intérêt artistique de telles entreprises.
Si pour un remake éblouissant on doit en avoir 150 de totalement anodins ou bouseux, non merci. Le fait est que le remake d'une oeuvre n'égale jamais (ou très rarement) la qualité de l'original alors à quoi bon ?
Le principe voudrait qu'on remake les navets pour en faire de bons films et pas les chefs-d'oeuvres pour les transformer en produits prêts à consommer. Non ?

Clint a écrit:

Le principe voudrait qu'on remake les navets pour en faire de bons films et pas les chefs-d'oeuvres pour les transformer en produits prêts à consommer. Non ?

Oui, mais dans ce cas, on ne s'en sortirait plus et il n'y aurait plus que des remake au menu des amateurs de cinoche.

Kurdy a écrit:

Clint a écrit:

Le principe voudrait qu'on remake les navets pour en faire de bons films et pas les chefs-d'oeuvres pour les transformer en produits prêts à consommer. Non ?

Oui, mais dans ce cas, on ne s'en sortirait plus et il n'y aurait plus que des remake au menu des amateurs de cinoche.

Disons qu'entre les remakes, les adaptations de bouquins ou de jeux vidéo et les séquelles, c'est déjà un peu le cas. Pas grand-chose de frais à se mettre sous la dent.
L'originalité devient une denrée rare.

le plus navrant, c'est le fait quer parfois (souvent?) on n'est même pas dans un processus de remake, mais dans une utilisation d'un titre comme d'une franchise commerciale (le nom étant censé suffire à donner un intérêt au film) sans véritablement de rapport scénaristique.
On ne fait qu'exploiter un pitch comme dans nombre d'adaptation de jeux vidéos.