Hop, encore un Yuzna quand même assez moyen, pas mal de générosité dans la réalisation mais une intrigue un peu bidonnéee et des séquences qui alternent l'ingénieux et le plaisant avec le ridicule et l'ennui.
Du Faust de Goethe, il ne reste pas grand chose, à part les grandes lignes, il ne faut donc pas s'attendre à une fresque dramatique (sauf peut être la fin) et torturée mais plutôt à du fantastique assez classique sur fond de complot satanique et de romance bon marché même si on sent un léger effort scénaristque pour faire passer la pillule.
La bande-son est un medley de standards métal des 10 dernières années, ce qui n'est pas pour me déplaire sauf que cela n'apporte rien surtout qu'on en abuse pas mal ici avec Machine head qui accompagne toutes les apparitions de Faust.
Des fx qui vont du bon au mauvais et un diable assez commun ma foi, si ce n'est qu'il porte des faux ongles et ça c'est original!
Le tout se laisse regarder mais il faut quand même un certain recul de vidéophile averti habitué à ces productions loins d'être foncièrement mauvaises et dont le goût de léger gâchi peut énerver.
En fait ce fi lma les défauts et les qualités de la Fantastic factory: une certaine liberté et pas mal de folie en fin de compte dans la forme mais un aspect téléfilm et un manque de goût certain (je laisse de côté l'accent de certains acteurs qui n'est pas déplaisant).
Je n'ai jamais trop (ou assez...) aimé Yuzna de toute façon mais quand il y a du métal qui tâche, un diable d'opérette et sa collaboratrice nymphomane, un Faust digne de Takashi Miie (par moment), on y trouve quand même à peu prés son compte dans ce film qui sent un peu les 90's.