A l’occasion de la prochaine sortie de non pas une mais deux suites à la célèbre trilogie des morts vivants, non pas celle de Roméro, mais l’autre, souvenez ce fameux strip tease, ces ghoules affamées qui couraient à toute vitesse en gueulant à qui avait le malheur de les entendre : « Cerveau ! ». J’ai nommé « Le retour des morts vivants »
Réalisé par Dan O Bannon en 1985, a dès sa sortie en salle fait l'effet d'une bombe dans l'univers cinématographique zombiesque de l'époque.
Doté d’un humour décapant, d’un look bien destroy aux couleurs saturés tout droit sorti d’un album des Cramps. Ecrit par John Russo déjà coscénariste du premier Opus de la trilogie de Romero « la Nuit des Morts Vivants », Return of the Living Dead (nous l’appellerons ROTLD) prend le ton de la dérision et de l’esprit EC comics (Tales from the Crypt, EErie, etc. Et c’est d’un véritable film ovni cinématographique que Dan O Bannon accouche après bien des déboires juridiques opposant Romero et Richard Rubinstein son producteur et Tom Fox alors producteur de ROTLD en rapport aux droits sur le titre. En effet le terme « Living dead » appartenant à Laurel entertainement la firme de Rubinstein.
Après un long conflit juridique, John Russo et Tom Fox l’emportent.
Il faut savoir que dans les années 70, Russo avait déjà écrit une version de ROTLD destinée à devenir la suite directe de Night of the Living Dead, l’histoire débutait dans une ferme où avaient lieux les funérailles d’une fillette mordue peu de temps auparavant par des zombis.
Edité en France aux éditions Fleuve Noir dans la collection GORE, Les écrits de Russo sont excellents pour tout aficionados de zombis. Il réécrira donc pour le compte de Tom Fox Une nouvelle version de son ROTLD 70 qui deviendra Le ROTLD que l’on connaît, aussi édité chez Fleuve Noir à l’époque.
ROTLD démarre dans un entrepôt de fournitures pharmaceutique où ont été entreposé par erreur des containers à la fin des années 60 par l’armée suite à une erreur d’adresse.
Ces containers contenant un gaz hautement toxique destiné à la destruction de la marijuana et qui s’était révèle posséder la terrible faculté de ranimer les morts.
Bien naturellement deux imbéciles travaillant en heures sup à l’entrepôt, ne trouvent pas mieux que de tripoter les fût déjà bien rouillé par le temps et donc plus très hermétique.
Bien entendu c’est la fuite et le gaz appelé Trioxine 245 se répands et ranime les macchabées du coin, transformant nos deux stupides larrons en zombis en devenir.
Se mêleront à l’histoire une bande de Punk à l’ancienne, un ancien Nazi reconverti en croque mort, et un bon cheptel de zombis affamés qui ne cesse de se recommander des humains, comme on se commande une pizza à pizza 30.
ROTLD pullule d’idées géniales, mélangeant habillement l’humour, le sex, et l’horreur sur une bande son punk new wave qui déchire.
Deux séquelles verront le jour suite au succès fulgurant du film d’O’Bannon, Le ROTLD 2 réalisé par Ken Widerhorn en 1987 tente de surfer sur l’esprit débridé du premier en le rendant plus accessible. Doté d’un humour plus digne de Porkies et de Police Académie, le ROTLD 87 n’est pas une franche réussite. A noter la réapparition du génial duo James Karen et Thom Matthews en pilleurs de tombes, alors qu’ils interprétaient les deux crétins par qui tout arrive dans le premier opus.
Puis vint le troisième Tome, réalisé par un Bryan Yuzna inspiré mais castré par des producteurs qui décident de sortir le film en DTV( direct to Vidéo). Le résultat : des idées intéressantes inspiré du bondage et du piercing, et un film sorte de Roméo et Juliette chez les Zombis.
Sympathique malgré un côté fait à la va vite et une image un peu trop téléfilm.
Nous voici donc en 1999 lors que l’idée de donner une suite à la Trilogie naît de l’esprit d’un producteur Ukrainien Anatoly Fradis.
L’idée retombe pendant deux ou trois ans pour ressortir l’année dernière au Marché du film à Cannes. Après avoir failli être aux dires de ses scénariste, William Butler et Aaron Strongoni : Un croisement entre un jeu vidéo et un film de zombie ou les zombis font du Kung Fu ! (Heureusement qu’ils ont vu cette merde de House of the Dead ces deux là ! on a eu chaud.)
William Butler scénariste et surtout acteur dans Le remake 1990 de la Nuit des Morts Vivants de Savini où il incarne un jeune homme qui finit en grillade pour les zombis suite à une explosion de pompe à essence. Puis réalisateur du d’ailleurs pas si mal Madhouse pour l’instant inédit dans nos contrés, pseudo histoire de Fantômes et de Tueurs dans un asile Psychiatrique fréquenté par Lance Henricksen, Joshua Léonard et Natacha Lyonne.
Donc Butler et son comparse Strongoni sont au final chargés d’écrire non Une mais deux suites à la trilogie. ROTLD 4 et 5 sobrement intitulé Necropolis et Rave from the grave sont rapidement mis en chantier en Roumanie.
Originellement prévu avec Tobe Hopper à la réalisation (qui devait en 1985 réaliser le premier opus mais en 3D), le projet passe par Stuart Gordon avant d’échoir dans les bras du réalisateur de 33 ans Ellory Ellkayem déjà responsable d’un Arac Attack bien sympathique.
Le tournage débute avec Peter Coyote cet été dans la tristement célèbre ville de Chernobyl en ukraine. Pour une séquence où Peter Coyote alias Charles Garrison un scientifique à la solde de consortiums militaires rachète à des anciens agents des services secrets sous le manteau des containers de Trioxine 245 qui avaient été cachés dans l’enceinte de l’ancienne centrale atomique.
La Trioxine245 destinée a ranimer les morts afin d’en faire des machines de guerre réutilisable.
Bien rapidement l’expérience tourne au foutoir intégral après une fuite incontrôlée.
ROTLD 4 raconte comment une bande de potes partent à la recherche d’un de leurs amis après qu’une fois hospitalisé ce dernier disparaissent de l’hôpital mystérieusement.
Ce qui les mènera dans l’enceinte d’un gigantesque Laboratoire où ils vont devoir combattre des zombis en tout genre dont des cyber zombis façon Jason X ( héhéhé !certains comprendrons le clin d’œil).
ROTLD 5 : Rave from the grave change de contexte et raconte comment le nerveux de Charles Garrison dérobe un container du produit miracle et s’en sert afin de fabriquer des extasies en vue d’une rave party devant avoir lieu pour l’halloween à son lycée.
Rapidement les teufeurs se rendent compte que les extasies provoquent des NDE (near death expérience) qui mènera bien vite une grande partie des convives à une ADE (after death expérience).
Transformés en Morts vivants assoiffés de cervelle les raveurs poursuivront les rares survivant du 4 eme opus vers un final parait il explosif.
Voila tout si ce petit post ne vous donne pas envie d’un petit bout de cervelle.
Et bien j’espère qu’il vous donnera envie de découvrir ou de redécouvrir ce petit chef d’œuvre qu’est le Retour des Morts Vivants et de revoir les débuts de la reine des Screams Queens dans un premier rôle très à poil, j’ai nommé miss Linnéa Quigley !
A+ les Madnautes.
http://returnofthelivingdead4and5.com/Au passage voici l'affiche française non censurée ! Enjoy !