Amityville 3D [Richard Fleischer] 1983

Amityville 3D de Richard Fleischer (1983)



Deux journalistes découvrent une supercherie organisée dans une maison soit disant hantée et démasquent les tricheurs. Attiré par la maison, l'un d'eux se décide à acheter la demeure pour un bon prix.
Malheureusement pour lui, les manifestations fantomatiques ne tarderont pas à apparaitre...


Visionné sur un DVD discount disposant d'une image déplorable au grain atroce pan scannée à mort et recadrée 4/3 ainsi que d'une VF ignoble et d'un son faisant parfois saigner les oreilles (dialogues faibles et musique à bloc), ce ne furent donc pas les conditions idéales pour apprécier ce métrage.
Cela dit, je ne suis pas persuadé qu'avec une image impeccablement nettoyée et un son remasterisé en DTS, le film eusse été de meilleure qualité.

Sur le plan technique, le film est d'une qualité affligeante; rarement vu un film aussi mal cadré de toute ma vie, les plans s'enchainent et on se dit qu'ils auraient fait meilleure figure dans un film de boules tant les acteurs sont filmés au niveau de la ceinture sans que l'on distingue la couleur de leurs cheveux.


Où sont mes lunettes 3D nom de Zeus! Non pas dans mon cul!

Ici, c'est le tout 3D, tous les plans tremblent l'image se dédouble et la moindre feuille morte passant par là viendra irrémédiablement se poser sur l'objectif. Tout ceci dans un soucis du montage indéniable, si bien que parfois certains personnages n'ont pas le temps de finir de parler.
C'est bien simple, s'il était passé l'après-midi sur France 2, j'aurais pu le prendre pour un épisode de Derrick.

Clichés, vous avez dit clichés? Effectivement, on retrouvera tous les poncifs ( ) inhérents au film de maison hantée; des portes qui claquent très forts qui font sursauter les personnages, des plombs qui sautent, des branches d'arbres qui tapent aux fenêtres alors qu'il n'y a pas d'arbres dans les alentours; la mélopée douce ou les cuivres inquiétants ponctuant chaque plan extérieur de la maison...


Le robinet-bouilloire, bien pratique quand on veut un café

Des situations comiques sont distillées tout au long de l'aventure, pas forcément drôles à la base, la façon de les mettre en boite fait que le rictus est obligatoire pour le plus sérieux des spectateurs: l'amie journaliste qui se retrouve seule dans la maison qui rencontre la gouvernante et l'une et l'autre se mettent à hurler les bras en l'air, chacune leur tour; l'acquéreur de la maison qui se retrouvera plaqué au sol par la montée d'un ascenseur trop rapide (la malédiction le poursuit, un peu à la manière d'un Ju-On); le même journaliste qui est litterralement gelée sur place par un vent polaire venant de la cave.


20ème étage SVP! Déjà, c'est rapide comme service!

Des caméos spectaculaires:


Meg Ryan et son amie, également actrice de sitcoms américaines mielleuses


Le sosie officiel de Jacques Balutin

Sinon, me direz-vous, il se passe quoi dans le film? Et je vous répondrai: RIEN!!! Le film est d'un plat, d'un vide, aussi vide que la gigantesque maison (maison de 3000 m² acheté par un homme séparé de sa femme pour y vivre tout seul, quelle idée!), c'est impressionnant de faire tourner un film sur du vide, pas un sursaut, pas un petit effet gore à se mettre sous la dent (le seul maquillage que l'on voit arrive dans les 2 dernières minutes pour un monstre que l'on aperçoit 3 secondes).


Un gros monstre cracheur de feu, qui semble s'emmerder autant que nous!

Il y a quelques morts mais on ne sait pas bien pourquoi ils meurent, pourquoi eux et de quoi! D'ailleurs ce sont surtout lors de ces morts que les transitions laissent à désirer!

Ce qu'il faudra retenir? Pas grand chose en fait, quelques scènes mal mise en images, qui disposaient d'un potentiel intéressant à la base mais qui furent gachées lors de leur capture. Comme cette scène où la mère voit sa fille trempée jusqu'aux os monter les escaliers sans dire mot; il s'avère qu'en fait sa fille est morte noyée quelques minutes auparavant mais elle n'était pas au courant!

J'avais des milliers de choses à dire sur ce film mais j'en ai oublié la moitié en route. Le film est mou, on s'emme*de pas mal, il ne se passe rien, on n'est pas (ou peu) sous tension, on se marre parfois mais finalement c'est très faible...

1/6


Allez, je sens que vous en voulez encore:


- Aaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh!
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh!
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhh!
Apparemment elles ont peur!!!


Des visages troubles à la manière d'un Ring sur les photos prises dans la maison

Effectivement , il n'y a pas grand chose à sauver de ce film, que j'ai découvert dans les mêmes conditions que toi
Mieux vaut passer son chemin...

L'aspect 3D du film ne doit rien arranger à une vision sans lunettes, mais il vrai que les coquillettes qui tombent de l'assiette en 3D c'est pas ce qu'il y a de plus exaltant.
De toute façon, ce n'est pas moi qui vait défendre Amityville quel qu'il soit même si celui-ci présente un assez prodigieux castinf d'actrices au nez retroussé, c'est toujours sympa (et puis Ballutin c'est culte) et puis de toute façon je n'ai pas vu cet Amityville 3D dont le concept semble un peu foireux.

Hou con je découvre ce topic ! Ce film je l'ai vu en salle à l'époque et j'avais été impressionné par la 3D calamiteuse suffisante pour en mettre plein les yeux à un gamin de 11 ans.
Ce qui est drôle c'est que maintenant je lui colle un bon 0/6 sans jamais l'avoir revu depuis. Comme quoi les souvenirs...