Banlieue 13 de
Pierre Morel (2004)
Le pitch:
La banlieue est devenue une vraie prison, tous ses habitants y sont reclus et ne peuvent en sortir. Cependant, l'un des gangs les plus dangereux et influant de la banlieue dérobe une arme de destruction massive.
Damien, flic casse-coup, membre d'une brigade des forces spéciales et expert en arts martiaux est envoyé sur place afin de s'infiltrer et de désamorcer la bombe...Une nouvelle production Besson et encore une fois on n'est pas déçu (non car en fait, on ne s'attend jamais à rien, c'est l'avantage de ses prod') ni surpris! C'est le même style de bousin qu'on nous présente.
On est tout d'abord choqué de tant de pompage et copier-coller grossiers et mal montés! Ca prend un bout de-ci de-là et ne cherche pas à justifier quoi que ce soit, on pique et c'est tout! Le film n'en est que plus long et avec un peu de chance on arrivera à faire un long métrage.
J'étais stupéfait de voir le nombre de films volés, surtout qu'il n'y a pas que du chef d'oeuvre mais aussi pas mal de nanar voir de navets (et parfois provenant même de Bessoneries):
Le premier vol flagrant provient de
New-York 97 et de sa suite
Los Angeles 2013. Un homme est envoyé dans une zone isolée et mal famée afin de sauver le monde (on ne parlera pas du combat contre le gros qui garde l'immeuble où se trouve la bombe)!
Tiens, il me dit quelque chose ce gros chauve torse nu...On poursuit avec le flic et son accolyte qui se battent comme Tony Jaa (on préfèrera les termes "tentent de se battre à la manière de" car on est loin du compte!) dans
Ong Bak; les coups sont rapides et filmés furtivement avec des sauts vertigineux et des chutes qui le sont tout autant. Les cascades et autres grimpettes sur immeubles sont en provenance directe du film
Yamakazi, chef d'oeuvre s'il en est (kuf kuf kuf, je m'étouffe
...) mais film quand même!
On appréciera particulièrement la belle allusion à
Scarface lorsque le chef de bande est assis à son bureau devant un tas de poudre blanche et qu'il s'en met plein le nez, s'en frotte sur les dents, tape du point dedans en criant de façon survoltée et en tuant l'un de ses hommes de main en vidant le chargeur les mains couverte de substance illicite! Par la suite, on fera (encore) le rapprochement entre le geste qu'il fera lorsqu'il découvrera que son flingue est vide alors qu'il est tenu en joue par tous ses hommes de main (il mime un pistolet avec ses doigts): en fait là on a le choix, ça peut être
Raï avec la scène ou Sami Naceri (tient celui qui joue le rôle du parrain de la banlieue dans le film s'appelle aussi Naceri et ressemble cruellement à ce même Sami, étrange!) fait semblant de tirer sur les flics avec ses doigts et est plombé de balles ou bien on peut choisir la scène de
La haine lorsque Cassel joue devant son miroir! On ne fera que rajouter
Les Spécialistes de Patrice Leconte dans la liste longue comme le tour de ceinture de Besson.
C'est bien simple il y a tellement de vols qu'il est difficile de tous se les remémorer! Une chose est certaine lors du visionnage du film, on est plutôt occupé à compter les nombreux ""hommages"" que passionné par le déroulement du film.
Le parrain dans son fauteuilPassé tout cela, le film est d'une réalisation particulièrement tape à l'oeil (un plan séquence à sauver et voilà tout), on retombe sur une musique (ponctuant les scènes de combat) du plus mauvais goût, une espèce de bouillie électronique, mal venue et rendant le film encore plus artificiel et superficiel.
Les acteurs jouent comme des pieds, le directeur photo est aux abonnés absents et pas une personne n'arrive à sauver l'autre.
C'est mal foutu, grossier, sans déroulement logique, bourré d'incohérences (c'est quand même impressionnant d'écrire un scénario aussi vide de sens et d'intérêt; il ne sert qu'à mener les personnages là où le réalisateur veut les voir se battre!), mal joué, mal monté et en plus ça pique des idées de partout et ça, ça me fait gerber, surtout pour utiliser souvent de bonnes idées de façon aussi catastrophique!
0/10 (mais un 0 haineux
[contrairement à Bloody Murder 2 qui est un 0 très rigolo])