La noche del terror ciego de
Amando De Ossorio (1971)
Deux amies se rencontrent plusieurs années après avoir été séparées. Heureuse de se retrouver, elles se décident à partir camper avec un ami.
Elles prennent le train mais pendant le trajet, des gestes de l'accompagnant à l'égard de sa meilleure amie décide l'une des deux jeune femme à descendre en cours de route du train. La jeune femme arrive sur les ruines d'un château et décide de camper sur place... Malheureusement, elle n'était pas au courant que ces lieux sont maudits et que chaque nuit, les cadavres d'anciens templiers sortent de leur tombes pour assouvir leur soif de sang...Ce film (également appelé
Le retour des morts-vivants) est le premier d'un trilogie (un classique dans les films de morts-vivants), qui sera suivi de L
a révolte des morts-vivants (
El ataque de los muertos sin ojos) et du
Monde des morts-vivants (
El Buque maldito).
[Edit: qui n'est en fait pas une trilogie donc pas classique chez les morts-vivants mais on s'en tamponne un peu le coquillard... le seul point à retenir est que j'étais ivre en écrivant cette critique.]On sent bien le côté hispanisant de ce film, l'ambiance diffère des films américains de la même époque même on retrouve certaines façons de filmer de Mario Bava à sa grande époque (les zooms avant sur les visages tuméfiés et mains en putréfactions!)
On discernera 3 parties à ce film:
- le meurtre de la fille par les templiers aux alentours du châteaux
- le réveil de cette même fille dans la morgue
- la recherche du pourquoi-du-comment par les proches de la défunte sur le lieu maudit
La première partie est assez classique! La fille s'apprête à dormir et les morts-vivants (d'anciens chevaliers adeptes du sacrifice d'être humain, buvant le sang de leur victimes afin de devenir immortels, chassés et tués par les villageois de l'époque et qui reviennent se venger) se lève de leur tombe afin de se repaitre de sa chair.
La deuxième partie montre donc la même fille qui se lève de sa table mortuaire, à la manière d'un Frankenstein (l'hommage est flagrant, les bandages et la cicatrice sur la tête le prouvent!) suceuse de sang.
La troisième partie revient sur les lieux du meurtres des amies de la victime pour en savoir un peu plus sur cette histoire. Les cavaliers sortent de nouveaux de leurs tombes et s'en suit une lutte-poursuite entre eux et leurs proies!
Le premier terme qui sortirait de ma bouche pour définir ce métrage serait "Mou"! On s'ennuie ferme, à la limite du ronflement.
On passera sur toute les décisions des protagonistes complètement absurdes et leur réactions à la vue des morts-vivants qui le sont tout autant (on est habitués apèrs avoir vu un paquet de film horrifiques), mais le rythme, non de Zeus, le rythme! On passe à 2 doigts de l'apoplexie.
Le point crucial de la mise en scène est l'accentuation des séquences censées terroriser, aussi on retrouvera à de nombreuses reprises des zoomes très rapides sur les victimes qui hurlent, sur des doigts squelettiques qui passe par l'entre-baillement de la porte ou encore des visages pourris par le temps!
On ressent cette accentuation par la musique qui accompagne ces scènes. Des chants rituels ou le plus souvent des "Bong...Bong" à la manière de la musique de
Blood Feast d'
Hertschel Gordon Lewis. Ces tambours sont censés ponctuer chaque battement du coeur; je retiendrai surtout le manque d'innovation musicale et la pauvreté de l'ensemble. Ceci lié à une mise en scène molle, des morts-vivants qui avancent plus lentement que lentement et des victimes peu farouches qui au lieu de s'échapper préfère rester contre un mur et crier de façon suraigüe.
Le look des zombies change de tout ce que l'on peut voir habituellement et cela donne un style tout particulier au film
mais le problème est qu'ils ne sont pas utilisés à bon escient, Ossorio s'acharne à les filmer au ralenti sur leur chevaux; ces scènes sont longues et casse toute l'ambiance, on décroche constamment.
Il existe des scènes pourtant glauques comme le viol de la jeune femme dans le cimetière mais ceci est noyé dans un ennui tellement collant et constant qu'il est difficile d'en sortir.
Ce ne sont pas le genre de scène (sur lesquelles Shogun baverait) qui sauveront ce dortoir collectif, comme par exemple:
Un érotisme gentillet montrant une scène de lesbiennismeOu bien des seins tailladés à l'épée médiévale afin de se délecter du sang qui en couleraOu encore des fessiers rebondis et peu bronzés sur fond de feu de boisPas vraiment impatient de voir les suites de ce somnifère surpuissant!
1/6