OGM [Jeremy Stanford] 1994

OGM (Watchers 3) de Jeremy Stanford (1994)





Lorsque 2 créatures, un chien au QI sur-développé et un monstre difforme et avide de sang, issues de mutations génétiques sont lachées dans la jungle sud-américaine, le gouvernement décide d'envoyer une commando d'anciens militaires emprisonnés pour crime, afin se débarrasser de la menace...



Lorsqu'on lit le résumé, on se dit qu'on a déjà vu cette histoire quelque part et c'est effectivement le cas. C'est une nouvelle fois l'adaptation du roman "Watchers" de Dean Koontz, cette histoire de créatures modifiées en laboratoire et liées l'une à l'autre.
Ce n'est que quelques années plus tard, que Buechler nous gratifiera de ce chef d'oeuvre de Watchers Reborn, plus connu sous le nom de Carnage en France https://plissken.forumactif.com/viewtopic.forum?t=280


Le monstre voit la vie en rose...

Jeremy Stanford, fort de son expérience d'acteur confirmé (il a quand même joué dans Watchers II, 3 ans plus tôt) et de sa formidable filmographie en tant que réalisateur (La comédie Stepmonster, vous vous en souvenez? Non? Et bien c'est de lui!)
, se lance dans la mise en scène de haut vol! Il s'attaque à la réalisation de ce Watchers 3, également appelé dans nos contrées OGM, Organisme Génétiquement Meurtrier.
La base est donc la même que pour Carnage de Buechler, un chien très malin est poursuivi par un gros monstre tout gélatineux pas beau qui veut lui faire un gros calin sanglant. La seule différence est l'environnement dans lequel se déroule le film! Ici, on oublie la ville et on passe dans la jungle (même si on peut considérer la ville comme une jungle urbaine mais ceci est un autre débat que je n'entamerai pas ici!).

On se retrouve donc avec une sorte de Predator-like et d'ailleurs, ça pompe à tout va mais on y reviendra plus tard. Un commando de gars sur-entrainés (oui enfin, ce sont surtout 2 gringalets, 2 ventripotants et une nana!) est chargé d'aller sur le terrain et de s'occuper de la menace. Evidemment le sauvetage tourne mal et le monstre va vite semer la terreur dans le groupe à grand coup de paluche dans les têtes (qui s'envolent...).

C'est très stéréotypés, on retrouve tous les poncifs du genre (copyrighted PLISSKEN) avec le méchant qui sème le désordre dans le groupe (et qui tente de violer la fille au passage, un vrai méchant quoi!), la femme qui montre qu'elle ne se laissera pas faire par une troupe bourrée de testostérone, le noir musclé sur lequel on peut compter, le froussard et le chef de troupe un peu vieux mais qui mène ses hommes à la baguette.
On se rend vite compte que l'histoire n'est que prétexte à une nouvelle version de Predator! La scène de l'hélico en est le parfait exemple avec la lumière rougeâtre et les fines anecdotes croustillantes, anecdotes aussi fines que leurs conteurs. On retrouvera ce genre d'"adaptation" dans l'une des scènes de fin lorsque le major Ferguson prépare des pièges un peu partout et attend le monstre pour en finir une bonne fois pour toute avec lui.


Le major Ferguson explique son plan à un gamin autiste et un chien: on aura tout vu...

Cependant n'est pas Mc Tiernan qui veut et là où Predator est un film fun, pop corn, bien mené et mis en scène, OGM n'est qu'une série B aux intentions aussi plates que l'audace de la mise en images, c'est-à-dire un film mal filmé (quasiment des plans fixes lorsque les troupes se déplacent dans la jungle; si on peut appeler cet endroit jungle car parfois on a l'impression de se trouver dans la forêt de Fontainebleau tant le chemin est bien taillé et les arbres entretenus), manquant d'à peu près tout, y compris d'acteurs.
Là où Carnage arrive à se raccrocher aux branches pour ralentir sa chute à l'aide d'effets et de maquillages parfois soignés, OGM n'arrive pas à lacher de leste et tombe de plus en plus vite. Un monstre plastoc cheap, aux pattes qui se déforment lorsqu'il touche quelque chose. C'est mauvais et même pas drôle.


C'est moi le méchant de Bioman aujourd'hui et je te dévisse la tête

Convenu, réchauffé commençant à attacher au fond du plat, ce Watchers 3 n'est même à réserver aux amateurs de films cheap mais plutôt aux "amateurs de petits dodos devant des navets"!


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