Une famille tout ce qu'il y a de plus banal fait route à travers une région désertique des Etats-Unis. Une crevaison la contraint à s'arrêter. Le père, un sacré feignant, préfère chercher de l'aide plutôt que changer sa roue lui-même.
Non loin de là, il tombe sur une petite station service tenue par une vieille dame au sourire un peu trop forcé pour être honnete. Celle-ci invite le père et sa petite famille à venir manger chez elle dans sa maison qui se trouve de l'autre côté de la route.
Le mec accepte. Il se rendra compte bien trop tard de son erreur.
Premier passage derrière la caméra de
Gabe Bartalos, responsable des effets spéciaux de
Elmer le remue-méninges,
Leprechaun et
Frankenhooker,
Skinned deep prend l'allure d'un beau bordel.
A l'image de
Bad taste, le tournage s'est étalé sur plusieurs années mais, contrairement à
Peter Jackson, il faudra attendre d'éventuels prochains films pour que quelqu'un qualifie
Gabe Bartalos de "petit génie".
Sur un postulat de départ évoquant l'incontournable
Massacre à la tronçonneuse,
Skinned deep s'en éloigne rapidement du fait de l'absurdité des situations. Il faut voir le père relativiser l'aspect étrange de la demeure de leurs hôtes pour rassurer sa famille alors que tout indique que quelque chose ne tourne pas rond. Bon convive, le père prend les choses du bon côté et ne se formalise pas à la vue des autres membres de la famille de la petite vieille (un homme au cerveau hypertrophié, un nain lave-vaisselle et un géant à la dentition à faire pâlir de jalousie Jaws des James Bond), pas plus que devant le plat composé d'abats en tout genre qu'il s'empresse de goûter. C'est imite si il ne se fait pas tuer avec le sourire.
Tina, la fille aînée, est la seule survivante grâce à son jolie minois qui ne laisse pas indifférent Brian, l'homme au gros cerveau.
Par la suite, on aura droit à une bande de motards du troisième âge, des ahuris en camionnette complètement bourrés et à un final explosif tentant d'insérer un semblant de message à l'ensemble.
Il faut le reconnaître, au début j'ai ri devant tant d'absurdité (par exemple, Tina qui tente de s'échapper discrétement et qui demande constamment si "Y a quelqu'un?") puis plus le film avance plus l'ennui se fait sentir.
Skinned deep manque cruellement de rythme, les scènes d'action (?) pêchent par leur manque de dynamisme et le cabotinage des acteurs (
Warwick Davis en tête) fatigue vite.
Reste des effets spéciaux plaisant, ce qui est un minimum pour un film réalisé par un spécialiste.
La mère n'aurait pas dû se plaindre du manque de sel.