Shoguns joy of torture (Tokugawa onna keibatsu-shi)Film de Teruo Ishii,
Shoguns joy of torture met en scène , comme son titre l’indique des séries de torture dans le Japon médiéval.
Enième film voyeuriste, sûrement mais au contenu nettement plus pensé que
Men behind the sun ou la série des
Ilsa, ce
Shoguns... met en place des personnages plutôt chtarbés :
Ilo est question de Mitsu et de son frère Shinza qui a la mauvaise idée de se prendre un rocher sur la tête, son rétablissement nécessitant le passage d’un médecin qui lui et sa soeur ne peuvent pas s’offrir, le maître du village fera l’avance espérant être payé en retour par Mitsu en nature...
Merde, c'est marée montante ou descendante?Cette idée révulse Shinzu, et pour cause, amoureux de sa soeur, il jalouse le seigneur qui ne manquera pas de la violer et se suicidera aprés avoir eu de coupables relations avec sa soeur qui se vengera sur son violeur. Elle sera donc amenée devant le juge qui s’étonnera de son acharnement à ne pas nier, refusant de saisir la perche qu’il lui tend afin de lui sauver la vie.
Le temple abrite de sacrés chaudardsPendant sa longue agonie, le juge ne manquera pas de réfléchir à ce qui pousse les gens à se laisser torturer et ce qui pousse leurs bourreux à les torturer.
Malgré d’indéniables longueurs et des faux crânes parfois posés par des maquilleurs aveugles,
Shoguns... n’est pas qu’une série de tortures sur des femmes légèrement vêtues mais aussi une ébauche de réflexion sur les causes de ces tortures que les humains infligent à leurs semblables, ainsi le juge en relisant des cas de condamnation à la torture verra à chaque fois une cause différente : le rejet par l’autre, la vengeance, le masochisme, la perversion et la cruauté.
Une séance de gynécologie assez spécialeL’idée d’illustrer ces différents cas par des flash-back ne serait pas si mauvaise si ces derniers n’étaient pas si longs (plus longs que la trame initiale) réduisant le stratagème par manque d’enchevêtrement et marquant par là même ces longueurs et cette linéarité consternante des films à sketches.
D’autant que les histoires sont encore plus déjantées que la première : ici il est question d’un monastère qui doit être connu sous le nom de temple de la touze car tout le monde y coppule allègrement, subissant ensuite les pires tortures sexuelles pour être lavé de cette provocation ; là il sera question d’un tatoueur qui pour mieux représenter la souffrance assiste à des tortures pour finalement devenir fou.
des classiques: la roue......et le feuIl est étonnant de penser que ce film a plus de 30 ans tant on y trouve du gore, des sévices, de la nudité (il aura pas volé son titre celui-là) et quelles tortures ( ce qui suit va charmer toutes les femmes de l’assistance) : piments insérés dans la vagin, clitoris brûlé au fer rouge, lames plantées dans le torse, immolation de personnes vivantes, etc et une séquence incroyable où des occidentales nues (bien sûr !) sont fouettées pendant un long moment aux sons de leurs hurlements ininterrompus.
le tatouage: torture ou représentation de la torture?Si dès le début du film, il est précisé que si aujourd’hui les peines infligées ont une portée réparatrice, ressocialisante, les abominations de l’ancien temps se terrent au fonds de nous et peuvent resurgir, même si le propos du film est dans cette veine-là et qu’il ne s’agit pas juste de se dédouaner facilement de telles mises en image, il est difficile de ne pas être associé à cette culpabilité ancestrale, pourquoi ne suis-je pas en boîte au lieu de regarder de telles saloperies (en fin de compte assez chiantes) ?
Sans doute parce que la bière y est trop chère et que la musique qui y passe est une autre forme de torture.