Le sous-sol de la peur [Wes Craven] 1992

Le sous-sol de la peur (The people under the stairs) de Wes Craven (1992)



Los Angeles, dans le ghetto black, un jeune garçon défavorisé de 13 ans, surnommé "Tout fou", vit avec sa sœur Ruby et sa mère atteinte d’un cancer. Alors qu’on menace de les exproprier faute d’avoir versé leur loyer dans les temps, l’adolescent se laisse convaincre par Leroy (Ving Rhames), truand de bas étage, de cambrioler une grande bâtisse des quartiers chics afin de récupérer une collection de pièces d’or appartenant à de riches propriétaires. Après être entré difficilement, notre adolescent s’apercevra qu’il est bien plus difficile de sortir de cette demeure cossue dans laquelle il semble ne pas être le seul captif et dont les habitants ont des moeurs bien plus qu’inquiétant...

Un de mes films préférés de Craven! Il en met plein la tête au style de vie américain dans un huit-clos oppressant puis cynique dans cette maison bourrée de pièges; maison dans laquelle il est difficile de rentrer mais dont il est également difficile de sortir une fois entré ("Parfois rentrer c'est sortir!"). Etre bien poli et sage, ne pas parler tant qu'on ne l'a pas autorisé, ne voir que ce qui est bien et faire abstraction du mal, telle est la vision de Craven de l'Amérique actuelle; il s'en donne donc à coeur joie; ici tout est exagéré jusqu'à la folie totale.
Les parents ont un double visage, le côté bien lisse et imperfectible pour les gens extérieurs (la police) et d'un autre côté, les sadiques complètement barjots maltraitant leurs "enfants" et ceux qui, par malheur, s'aventurent dans leur maison.
D'après ce qu'aurait déclaré Craven, l'histoire de ce film lui serait apparue en rêve en intégralité y compris les personnages! On ne peut que croire ce qu'il nous dit au moment où le père "modèle" enfile sa tenue sado-maso en cuir pour poursuivre, avec son fusil à pompe, l'enfant s'étant échappé du sous-sol pour aller vivre dans les murs de la maison. Ce personnage fait d'ailleurs penser aux Tex Avery: il en prend plein la tronche, coup de poing dans le bas ventre, lampe cassée sur la tête, brique sur le crâne... il se relève toujours!

Le film est un bijou de second degré, tournant à certains moments à la vraie comédie. Un film montrant le talent que Craven cache si bien depuis un certain temps...

James Hetfield a écrit:

D'après ce qu'aurait déclaré Craven, l'histoire de ce film lui serait apparue en rêve en intégralité y compris les personnages!

Ca ressemble plus à de la légende. Dans un entretien de l'époque, il dit que ce film lui a été inspiré par un fait divers et qu'il l'avait en gestation depuis une douzaine d'années.

J'aime bien People under the stairs, la réalisation est extrêmement dynamique et comme tu l'as souligné, l'action y est très cartoonesque. Ca n'en reste pas moins un film ancré dans une certaine réalité, illustrant par l'absurde la lutte des classes.

Le film s'achève par quelques points de suspension ce qui m'a laissé un peu sur ma faim mais cela n'enlève rien à la qualité du film.

Kurdy a écrit:

James Hetfield a écrit:

D'après ce qu'aurait déclaré Craven, l'histoire de ce film lui serait apparue en rêve en intégralité y compris les personnages!

Ca ressemble plus à de la légende. Dans un entretien de l'époque, il dit que ce film lui a été inspiré par un fait divers et qu'il l'avait en gestation depuis une douzaine d'années.

Nombres d'éléments de ses films correspondent souvent à des rêves qu'il a fait, ainsi il aurait rêvé de "Freddy Krueger" presque clés en main, aprés difficile de dénouer la légende de la vérité...

Voilà bien un film étrange que j'ai littéralement adoré ! Les personnages du frère et de la soeur sont complètement déjantés, le scénario s'avère prenant d'un bout à l'autre dans sa conception et dans sa réalisation, j'ai adoré cette maison terrier qui révèle ses secrets petit à petit. Baroque à souhait, étrange et imaginatif, ce film est l'un de mes préférés de ce réalisateur à l'inspiration parfois inégale.

PLISSKEN a écrit:

Kurdy a écrit:

James Hetfield a écrit:

D'après ce qu'aurait déclaré Craven, l'histoire de ce film lui serait apparue en rêve en intégralité y compris les personnages!

Ca ressemble plus à de la légende. Dans un entretien de l'époque, il dit que ce film lui a été inspiré par un fait divers et qu'il l'avait en gestation depuis une douzaine d'années.

Nombres d'éléments de ses films correspondent souvent à des rêves qu'il a fait, ainsi il aurait rêvé de "Freddy Krueger" presque clés en main, aprés difficile de dénouer la légende de la vérité...

Pour ma part, j'avais lu que pour Freddy, il s'était inspiré d'un clodo de son quartier qui lui avait foutu une trouille velue quand il était gamin.
Le clodo arborait en effet le chapeau et le pull rayé qui sont depuis rentrés dans la légende.
Maintenant, ptet qu'il en a rêvé aussi, hein.

Et sinon, je n'ai jamais vu le sous-sol de la peur. J'étais tombé un jour sur une diffusion télévisée, mais ayant loupé le début, j'ai zappé au bout d'un ptit moment.

Vendetta - -

En ce qui m concerne, mes sources disent que le nom de Freddy Krueger vient d'un gamin qui terrorisait Craven lorsque les 2 étaient à l'école. Quand au pull vert et rouge, ça serait parce que le rouge et le vert seraient les deux couleurs les plus désagréables à l'oeil une fois assemblées.

Sinon, le Sous-Sol de la peur est effectivement un très bon film, dont les thèmes sont assez récurrents de l'oeuvre de Craven. Des secrets enfouis, la perversion de la bonne bourgeoisie américaine (un peu du Lynch horrifique, quand on y pense)...
Le traitement du film est bien mené, et le tout prend comme toujours chez Craven des allures de série B, et le scénario ne s'attarde pas sur les atrocités (infligés par le couple ou bien dans la description de la vie des "gens sous l'escalier"), ce qui évite de se complaire dans un glauque qui aurait été fumeux. L'aspect labyrinthique de la demeure est prévilégé, ce qui est une bone chose et donne un côté "aventures" à l'ensemble. 5/6

Excellent film de Wes Craven avec sa galerie de personnages atypiques Le rythme est bien soutenu et le film est déjanté à souhait
Everett McGill y est tout simplement fabuleux et sa tenue SM n'a rien à envier à LA CRAMPE de Pulp Fiction

Un bon 5/6

tiffany a écrit:

Everett McGill y est tout simplement fabuleux et sa tenue SM n'a rien à envier à LA CRAMPE de Pulp Fiction

On retrouve d'ailleurs la victime de la crampe dans Le sous sol de la peur.

Kurdy a écrit:

tiffany a écrit:

Everett McGill y est tout simplement fabuleux et sa tenue SM n'a rien à envier à LA CRAMPE de Pulp Fiction

On retrouve d'ailleurs la victime de la crampe dans Le sous sol de la peur.

Et comme vous auriez pu l'imaginer, j'adooore ce film !!

C'est un de mes films préférés ! Le couple des "méchants"est hallucinant et c'est vraiment un scénario original. L'atmosphère qui règne dans cette maison oubliée de la raison est fascinante, l'imaginaire y est débridé et brillant. Du grand Craven.