Christina (
Allison Lange) ne sent pas très à son aise dans sa nouvelle maison. Elle éprouve la curieuse sensation d'être épiée en permanence, ce qui ne serait guère étonnant puisqu'elle se balade souvent en petite tenue. Mais ni son père (
John Savage), ni son petit frère ne corroborent ses impressions.
Pourtant, il se passe bien quelque chose de louche dans le coin. Après la disparition d'une fillette, la découverte d'un cadavre non loin de la maison de Christina va attirer l'attention du shérif de la ville.
Christina n'est pas folle, le mal rôde.
Sur la seule foi du titre, on pourrait penser que le film de
Gavin Wilding s'apparente au genre de la maison hantée, ce que contredit immédiatement la première scène, plutôt rigolote d'ailleurs.
Une fillette passe de maison en maison dans l'espoir de vendre ses gâteaux. Arrivée devant celle de Christina, elle n'a pas le temps d'annoncer le prix de ses produits que la personne qui lui a gentiment ouvert la porte l'embarque à l'intérieur où il l'a secoue dans tout les sens jusqu'à ce que son cou cède.
Cette entrée en matière n'empêche nullement le réalisateur de jouer sur les codes du genre. Christina entend des bruits étranges, a l'impression que la lumière du grenier s'allume et s'éteint alors qu'il n'y a personne dans la maison, entre autres joyeusetés. Mais ce n'est là qu'une fausse piste parmi d'autres.
Car
Gavin Wilding tient absolument à induire son auditoire en erreur afin de lui réserver moult surprises.
Ainsi, il va volontairement nous rendre suspect tour à tour le père de Christina, son petit ami Eddy et Howie, le type chargé des réparations de la bâtisse.
Pour cause de folie avancée, la mère de Christina et son frère, est internée dans un hôpital psychiatrique et c'est pour se rapprocher d'elle, que toute la famille a déménagé dans cette petite ville. C'est donc à Christina de reprendre le rôle laissé vacant par sa mère. Elle prend soin de son frère, s'occupe des repas, si bien que le père aimerait bien qu'elle joue son rôle jusque dans son lit. Protecteur plus que de raison, il ne semble pas insensible aux formes avantageuses de sa fille. Pourtant, point d'inceste à l'horizon, il ne s'agit là que d'une fausse piste qui ne sera pas davantage approfondie, l'attitude équivoque du père n'est là que pour semer le trouble dans l'esprit du spectateur.
Mais alors qui a pu tuer la gamine du début? Eddy, le petit ami qui a la fâcheuse habitude d'entrer chez les gens lorsqu'il n'y est pas invité? Ou bien Howie, ce mystérieux personnage qui gravite en permanence autour de la maison?
A force de manger à tout les râteliers, le film de
Gavin Wilding m'a pesé sur l'estomac au point que je me suis peu à peu désintéressé du sort de Christina.
Christina's house n'est ni effrayant, ni dérangeant et gore, encore moins.
C'est un film anodin dont le plan final nous laisse deviner ce qu'il aurait pu être avec davantage d'audace et moins de dispersement.