Frankenhooker de
Frank Henenlotter (1990)
Jeffrey Franken est un électricien de façon officieuse mais est la représentation pafaite du savant fou des temps modernes. Il va pouvoir mettre ses qualités de scientifique extrême à l'épreuve lorsque sa petite amie est découpée par la tondeuse radiocommandée offerte lors de le fête d'anniversaire organisée à cette occasion. Ayant gardé certaines parties du corps de feu-sa petite amie, il doit se mettre en quête de morceaux de premiers choix pour compléter le puzzle et ainsi redonner vie à sa chère et tendre...Texte parfois sujet à SPOILER!!!
Henenlotter est un habitué de ce genre de film incluant des difformités du corps humain. En effet quelques mois plus tôt il réalisa le fameux
Basket Case, puis
Basket Case 2 qui lui permis de réaliser ce
Frankenhooker.
Le film n'est autre que le thème de Frankenstein revisité à la sauce Henenlotter, c'est-à-dire dans un univers crasseux avec des personnages tous plus étranges les uns que les autres, une exagération de la société actuelle, d'après
Henenlotter, société corrompue et pourrie...
Il réutilise donc le thème de la difformité d'un être dans un monde où la différence n'a pas lieu d'être et est refusée. Tout le monde en prend plus ou moins pour son compte et c'est un sacré pied de nez qu'il fait au monde la drogue et plus particulièrement à celui du crack. Il exagère les méfaits de ce genre de consommation, en montrant des prostitués complètement folles à la vue de la dite substance. Les filles se mettent alors à fumer le crack par rocher complet, se défonce de façon si intense qu'elle deviennent incontrolable et se lance dans des parties de lesbiennisme. Cette hystérie collective mènera à l'explosion des corps, métaphore du corps détruit de l'intérieur par ce genre de substances nocives...
Le choix des "membres" s'avère difficileIl critique également le côté glauque des quartiers occupés par les prostitués toutes dirigées par un mac! Mac qui dirige ses filles d'une main ferme (filles prêtes à tout pour amasser suffisament pour lui, comme l'allusion de la "Frankenstein girl" qui couche avec le premier gars venu ou passe sous la table dans le bar), comme si elles lui appartenaient! Il sera d'ailleurs puni à la fin par ses propres filles mises en pièces puis ramenées à la vie, avec une orientation double, celle des filles qui tiennent à garder leur "protecteur" avec lui ou alors leur "bourreau" selon comment on se place.
L'univers complètement barré de HenenlotterLe film ressemblent à bien des moments à
Basket Case: des gens moches et mal fagottés, souvent vulgaires évoluant dans des lieux glauques et poisseux, des vies mornes, tristes et sortant de la norme!
On reprochera aussi ce manque de moyens qui pousse le côté amateur sur le devant de la scène; ceci est notable au vue des effets spéciaux très cheap, pas forcément réussis, et parfois même complètement ratés.
Des effets médiocres...Les acteurs sont d'une indigence rare tant ils jouent mal et on est près à parier que certains font partis de l'équipe technique.
On a du mal à accrocher réellement et à se complaire dans ce nawak constant. La réussite n'est pas au rendez-vous avec les démembrements et autres raffistolages des filles, ceci sans doute dû encore au budget qui n'a pas permis à
Henenlotter de filmer tout ce qu'il voulait faire mais également à la réalisation très plate qui ne met rien en valeur, ce serait même plutôt le contraire.
Quelques scènes valent quand même le détour avec notamment l'explosion des péripatéticiennes dans la chambre d'hôtel, dont les mmebres volent dans tous les sens, scène comique malgré les effets approximatifs, qui ne manquera pas de rappeler la scène des vampires explosant au contact du soleil dans
Une nuit en enfer.
Au final,
Henenlotter nous pond une série B correcte, parfois marrante, souvent kitch mais sans se prendre la tête, réussit tout de même à transmettre les quelques messages qu'il voulait passer... distrayant!
05/10